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Calcul des prédicats et preuves en arithmétique

Sémantique du calcul des prédicats

Les propositions suivantes sont-elles équivalentes ? Si non, est-ce que l’une implique (sémantiquement) l’autre ?

  1. et .

  2. et .

  3. et .

  4. et .

  5. et .

  6. et .

Forme prénexe

Rappel : Une variable est dite libre si elle n’est quantifiée par aucun quantificateur (dans son sous-arbre de formation). Elle est dite liée sinon. Par exemple, dans le prédicat

la variable est liée, tandis que est libre. De façon moins évidente, dans le prédicat

la première occurrence de la variable est liée, tandis que la deuxième est libre (en effet, le quantificateur ne porte pas sur elle, car il est dans un sous-arbre différent de l’arbre de formation).

Pour chacun des prédicats suivants, dessiner l’arbre de formation, puis remplacer chaque variable liée par une nouvelle variable (choisir une lettre pas encore employée).

  1. .

  2. .

  3. .

  4. .

  5. .


Rappel : Un prédicat est dit en forme normale prénexe (en anglais, PNF) s’il est de la forme

où les sont des quantificateurs ou , et est un prédicat sans quantificateurs. Pour tout prédicat il existe un prédicat sémantiquement équivalent (en logique classique) en PNF ; ce prédicat peut être obtenu à l’aide de quelques transformations élémentaires, que nous listons ci-dessous.

Les équivalences remarquables du calcul des propositions :

Les équivalences du calcul des prédicats vues plus haut, en particulier :

Les équivalences concernant la conjonction et disjonction des prédicats :

Moyennant un rennomage de la variable dans , ces deux dernières règles peuvent être appliquées en toute circonstance.

D’autres règles de transformation peuvent être déduites à partir de celles que nous venons de donner.

Mettre les prédicats suivants en forme normale prénexe.

  1. .

  2. .

  3. .

  4. .

Prouver les équivalences suivantes.

  1. seulement si n’est pas libre dans ;

  2. seulement si n’est pas libre dans ;

  3. seulement si n’est pas libre dans ;

  4. seulement si n’est pas libre dans .

Prédicats en arithmétique

Rappel : lorsqu’on sort du cadre strictement logique pour s’intéresser à d’autres domaines, telle l’arithmétique, on enrichit la notation du calcul des prédicats avec des notations de commodité. Les plus courantes sont

utilisées par exemple pour écrire . Une autre convention courante consiste à utiliser le symbole pour l’implication, à la place du symbole qui a déjà trop d’utilisations en algèbre.

Enfin, lorsque un prédicat contient des variables libres, il est sous-entendu que celles-ci sont quantifiées universellement. Par exemple, l’affirmation « Si et sont pairs, alors est pair » est à entendre comme « Pour tout et , si… ».

Modéliser le langage des mathématiques.

En utilisant la signature et les constantes numérales, traduire en langage logique les phrases suivantes.

  1. Le carré de tout nombre est positif.
  2. divise .
  3. Un nombre divisible par 8 est divisible par 2.
  4. Il existe un nombre pair divisible par 3.
  5. Le produit de deux nombres réels est positif si et seulement si ces deux nombres réels sont positifs.
  6. Les deux seules solutions de l’équation sont 2 et 3.
  7. est l’inverse multiplicatif de .
  8. L’inverse (multiplicatif) de tout nombre est unique.

Prouver les énoncés suivants.

  1. Il n’existe pas de contre-exemple à l’affirmation « si pour tout le produit équivaut à 0, alors vaut 0 ».
  2. Pour tout couple d’entiers, si est pair et est impair, alors .
  3. .
  4. Si le reste de la division de par 3 est 1, et si le reste de la division de par 3 est 2, alors est divisible par 3.
  5. L’opposé de tout nombre est unique (suggestion : utilisez l’absurde).